Daniel Meyers – Biographie

Daniel – Biographie

Daniel Meyers s’intéresse à la voyance dès l’âge de 14 ans et au Tarot depuis plus de quarante ans.

Mais s’intéresse-t-on à la voyance ? « Les choses viennent à vous, dit-il, par des faits, par des rencontres hasardeuses qu’il faut savoir reconnaître ». Comme, par exemple, cette baguette de sourcier qu’on lui met, tout jeune, entre les mains. Et le voilà parti découvrir les petites sources cachées des jardins, des terrains ou sous les habitations de voisins et d’amis. Est-ce par hasard, ou par héritage familial, cette sensibilité, particulière, pour débusquer, ailleurs que sous terre, au fond des êtres, les sources cachées qui les rendent malades ou mal dans leur peau dès qu’elles ne coulent plus librement ?

La famille c’est cet oncle radiesthésiste, très apprécié dans sa région, enchanté de voir notre jeune sourcier se poser la question : « Au fond, pourquoi ne pas calculer la profondeur des sources ? » Voilà qu’il reçoit son premier pendule et le pendule répond. C’est aussi le grand-père paternel qui avait le don de guérir les brûlures. » Et, ajoute-t-il, l’intuition prémonitoire exceptionnelle de ma mère. Tiens, je n’avais pas pensé à tout cela…  » C’est moi ensuite qui m’étonne d’entendre qu’il avait été malade jusqu’à l’adolescence : fièvres, convulsions inexpliquées. Je fais alors le parallèle entre lui et les devins traditionnels d’autres cultures (Afrique – Asie) où cet art est très pratiqué. Les guérisseurs et voyants sont tous passés par des périodes de maladie… Cette phase malchanceuse, où il s’inquiétait de puissantes visions nocturnes, sans rien dire à personne, est d’ailleurs pour lui sillonnée d’heureuses rencontres qui le font avancer pas à pas vers cet univers divinatoire. Adolescent, il laisse là toutes ses curiosités naturelles pour découvrir le monde et ses idées et développer la volonté de faire un métier dit raisonnable.

N’empêche, un soir, dans une taverne de jazz, il rencontre un gitan avec qui, toute la nuit, il parle de ces sujets et qui lui laissera pour toujours une très forte impression. Il entame donc des études de traducteur, où il s’ennuie, puis d’assistant social, métier de contact. Mais les lieux d’études le voient moins que les musées où, décidément, les livres d’art lui parlent davantage et ne le lassent jamais. Il rencontre un peintre, qui deviendra un grand ami et qui l’encourage à peindre. Il dessine beaucoup, essentiellement des yeux. Ses autres amis sont les livres, qui le plongent dans les signes, les symboles, les archétypes, les médecines naturelles, le pouvoir des éléments, des pierres, des fleurs, des plantes, des couleurs, genèses du monde, histoires fabuleuses et colorées. Tout ceci l’amène, avec beaucoup de prudence, chez les devins des villes.

Une voyante lui dit : « Tire les cartes si tu le veux, mais tu n’iras pas loin. »

C’est le choc qui lui donne l’envie ferme de relever le défi. Cette voyante, d’autre part très bonne, lui apprend l’essentiel. « Mais ce qui est dit, montré enseigné n’est pas toujours le plus important. Il faut lire sous les images, entre les lignes. C’est à la fois très simple et très complexe. Comment dire ce que l’on voit, énoncer une vérité sans choquer, sans décourager ? »

En recevant amis et connaissances, en exerçant pour eux ses dons de lire dans les cartes, les nombres, les formes, il avance très vite et expérimente une autre qualité essentielle à cet art : la diplomatie, toujours voir les choses positivement. Il cultive la faculté d’écouter et reçoit de ses amis la confirmation de ses dons d’interprétation et de voyance en lesquels ils ont de plus en plus confiance. En recevant amis et connaissances, en exerçant pour eux ses dons de lire dans les cartes, les nombres, les formes, il avance très vite et expérimente une autre qualité essentielle à cet art : la diplomatie, toujours voir les choses positivement.

Nous parlons tranquillement, dans une après-midi ensoleillée, et, soudain, je le vois rire à l’évocation d’une pensée. « Je pense, dit-il, à mon service militaire (que je ressentais comme une terrible contrainte) et, paradoxalement, c’est là que j’ai fait une rencontre déterminante en la personne d’un militaire de carrière, astrologue, qui possédait entre autres une très belle médiumnité… et qui m’encouragea à m’exercer avec des étrangers, des miliciens, des officiers, des gens de tous les milieux ; c’est là que j’ai réellement commencé mon métier et cela continua après mon service, dans les sphères les plus différentes. » Il travaille ensuite dans différentes associations de pacification dans le monde et continue d’exercer en privé et même à former de nouveaux devins. Le tarot, le pendule ont l’avantage de s’emporter facilement en poche, partout avec soi. Et, dans ce petit bureau arrivent des gens de tous les coins du pays, de France, mais aussi de Kinshasa, du Gabon. Moi-même, qui habite à deux pas de chez lui, je l’ai rencontré par l’intermédiaire d’une amie québécoise de passage à Bruxelles. Il n’a pas du tout l’air d’un voyant typique à boule de cristal, retiré dans un endroit calfeutré. Il est assis là, en T-shirt, jeans et baskets. Il me parle, frôlant de ses mains ses cheveux un peu fous, les jambes allongées sur la table, relax. Son bureau est, en fait, une table blanche à tréteaux rouges ; les murs sont couverts çà et là de superbes masques indiens d’Amérique, de dessins sous verre d’indiens fiers et parés, avec, de l’autre côté, des étagères, des livres, des photos des amis… Mais tous ces éléments exotiques qui attirent en ce moment notre monde nostalgique de ses racines n’influencent pas Daniel qui se base surtout sur le tarot, même si ses cartes sont extrêmement diverses et colorées, car les couleurs sont une de ses joies de vivre. Quand il était petit, son rêve était d’aller voir l’endroit de la Terre où tombait l’arc-en-ciel : « j’imaginais une explosion de couleurs fantastiques ».

Je me souviens, lors de ma première consultation, d’avoir été fascinée par la beauté picturale des cartes et rassurée aussi de les tirer moi-même du jeu.

JE RÉALISAIS QU’EN FAIT IL INTERPRÉTAIT LES CHOIX DE MA PROPRE MAIN.

 

La consultation demande une certaine intimité de personne à personne, où chacun s’implique (on n’est pas loin du cabinet du psychanalyste, où l’on découvre, SI L’ON S’ENGAGE, toutes les forces créatrices de son inconscient).

Il aime beaucoup le mot  » harmonisant  » qui l’a frappé dans un livre merveilleux à propos du docteur Bach, dont les remèdes sont des essences de fleurs et qui a constaté que la maladie était un état d’être négatif qui diffracte notre regard sur notre réalité. « Si je peux aider les gens à retrouver la sensation d’harmonie en eux, j’en suis très content. » Vian disait : « Ce que je désire, ce n’est pas le bonheur de tous les hommes, mais celui de chaque homme en particulier. »

« Le remède est une projection de nous-mêmes ; il nous ressemble aussi. » Les gens viennent avec angoisses, désirs, questions. Il faut savoir discerner, ils s’y perdent comme dans les mots pour s’expliquer. Les signes apparaissent dans le jeu d’autant plus clairement que l’on se passe de détails explicatifs. Le jeu est différent pour chaque individu. Chacun est particulier, il faut savoir regarder, écouter… Travailler toujours sans en avoir l’air ; une connaissance en appelle une autre car, ici, l’observateur et l’observé se confondent. C’est comme un grand puzzle : on met une vie à en assembler les pièces. En parlant avec Daniel, je me sens transposée dans un autre temps, celui d’avant l’écriture, en pleine tradition orale – où le temps donne au mot sa richesse, son volume, et où doucement se tisse un savoir – j’imagine de nombreuses heures où les choses se transmettent, avec toute leur consistance, avec le meilleur d’elles-mêmes. Cet endroit est celui où l’on s’arrête, où l’on questionne dans le frôlement des cartes, dans le balancement du pendule. Je reviens à notre temps : nous parlons de tout et de rien, de politique, de photo, de petits détails de la vie quotidienne et, par maints détours, nous en revenons à la divination, au mystère des nombres, mais là, je m’en vais. Je m’arrache à la table car je sens que nous allons encore parler des heures de toutes ces intelligences qui nous entourent et qui font partie de nous-mêmes, mais la nuit est tombée, dommage, mais qu’importe, les choses reviennent toujours…

Joannah Pinxteren

Johannah Pinxteren et Daniel MEYERS

Daniel Meyers s’intéresse à la voyance dès l’âge de 14 ans et au Tarot depuis plus de trente-cinq ans.

Mais s’intéresse-t-on à la voyance ? « Les choses viennent à vous, dit-il, par des faits, par des rencontres hasardeuses qu’il faut savoir reconnaître ». Comme, par exemple, cette baguette de sourcier qu’on lui met, tout jeune, entre les mains. Et le voilà parti découvrir les petites sources cachées des jardins, des terrains ou sous les habitations de voisins et d’amis. Est-ce par hasard, ou par héritage familial, cette sensibilité, particulière, pour débusquer, ailleurs que sous terre, au fond des êtres, les sources cachées qui les rendent malades ou mal dans leur peau dès qu’elles ne coulent plus librement ? La famille c’est cet oncle radiesthésiste, très apprécié dans sa région, enchanté de voir notre jeune sourcier se poser la question : « Au fond, pourquoi ne pas calculer la profondeur des sources ?  » Voilà qu’il reçoit son premier pendule et le pendule répond. C’est aussi le grand-père paternel qui avait le don de guérir les brûlures. » Et, ajoute-t-il, l’intuition prémonitoire exceptionnelle de ma mère. Tiens, je n’avais pas pensé à tout cela…  » C’est moi ensuite qui m’étonne d’entendre qu’il avait été malade jusqu’à l’adolescence : fièvres, convulsions inexpliquées. Je fais alors le parallèle entre lui et les devins traditionnels d’autres cultures (Afrique – Asie) où cet art est très pratiqué. Les guérisseurs et voyants sont tous passés par des périodes de maladie… Cette phase malchanceuse, où il s’inquiétait de puissantes visions nocturnes, sans rien dire à personne, est d’ailleurs pour lui sillonnée d’heureuses rencontres qui le font avancer pas à pas vers cet univers divinatoire. Adolescent, il laisse là toutes ses curiosités naturelles pour découvrir le monde et ses idées et développer la volonté de faire un métier dit raisonnable.


N’empêche, un soir, dans une taverne de jazz, il rencontre un gitan avec qui, toute la nuit, il parle de ces sujets et qui lui laissera pour toujours une très forte impression. Il entame donc des études de traducteur, où il s’ennuie, puis d’assistant social, métier de contact. Mais les lieux d’études le voient moins que les musées où, décidément, les livres d’art lui parlent davantage et ne le lassent jamais. Il rencontre un peintre, qui deviendra un grand ami et qui l’encourage à peindre. Il dessine beaucoup, essentiellement des yeux. Ses autres amis sont les livres, qui le plongent dans les signes, les symboles, les archétypes, les médecines naturelles, le pouvoir des éléments, des pierres, des fleurs, des plantes, des couleurs, genèses du monde, histoires fabuleuses et colorées. Tout ceci l’amène, avec beaucoup de prudence, chez les devins des villes.

Une voyante lui dit : « Tire les cartes si tu le veux, mais tu n’iras pas loin. »

C’est le choc qui lui donne l’envie ferme de relever le défi. Cette voyante, d’autre part très bonne, lui apprend l’essentiel.  » Mais ce qui est dit, montré enseigné n’est pas toujours le plus important. Il faut lire sous les images, entre les lignes. C’est à la fois très simple et très complexe. Comment dire ce que l’on voit, énoncer une vérité sans choquer, sans décourager ? »

En recevant amis et connaissances, en exerçant pour eux ses dons de lire dans les cartes, les nombres, les formes, il avance très vite et expérimente une autre qualité essentielle à cet art : la diplomatie, toujours voir les choses positivement. Il cultive la faculté d’écouter et reçoit de ses amis la confirmation de ses dons d’interprétation et de voyance en lesquels ils ont de plus en plus confiance. En recevant amis et connaissances, en exerçant pour eux ses dons de lire dans les cartes, les nombres, les formes, il avance très vite et expérimente une autre qualité essentielle à cet art : la diplomatie, toujours voir les choses positivement.

Nous parlons tranquillement, dans une après-midi ensoleillée, et, soudain, je le vois rire à l’évocation d’une pensée. « Je pense, dit-il, à mon service militaire (que je ressentais comme une terrible contrainte) et, paradoxalement, c’est là que j’ai fait une rencontre déterminante en la personne d’un militaire de carrière, astrologue, qui possédait entre autres une très belle médiumnité… et qui m’encouragea à m’exercer avec des étrangers, des miliciens, des officiers, des gens de tous les milieux ; c’est là que j’ai réellement commencé mon métier et cela continua après mon service, dans les sphères les plus différentes. » Il travaille ensuite dans différentes associations de pacification dans le monde et continue d’exercer en privé et même à former de nouveaux devins. Le tarot, le pendule ont l’avantage de s’emporter facilement en poche, partout avec soi. Et, dans ce petit bureau arrivent des gens de tous les coins du pays, de France, mais aussi de Kinshasa, du Gabon. Moi-même, qui habite à deux pas de chez lui, je l’ai rencontré par l’intermédiaire d’une amie québécoise de passage à Bruxelles. Il n’a pas du tout l’air d’un voyant typique à boule de cristal, retiré dans un endroit calfeutré. Il est assis là, en T-shirt, jeans et baskets. Il me parle, frôlant de ses mains ses cheveux un peu fous, les jambes allongées sur la table, relax. Son bureau est, en fait, une table blanche à tréteaux rouges ; les murs sont couverts çà et là de superbes masques indiens d’Amérique, de dessins sous verre d’indiens fiers et parés, avec, de l’autre côté, des étagères, des livres, des photos des amis… Mais tous ces éléments exotiques qui attirent en ce moment notre monde nostalgique de ses racines n’influencent pas Daniel qui se base surtout sur le tarot, même si ses cartes sont extrêmement diverses et colorées, car les couleurs sont une de ses joies de vivre. Quand il était petit, son rêve était d’aller voir l’endroit de la Terre où tombait l’arc-en-ciel : « j’imaginais une explosion de couleurs fantastiques ».

Je me souviens, lors de ma première consultation, d’avoir été fascinée par la beauté picturale des cartes et rassurée aussi de les tirer moi-même du jeu.

JE RÉALISAIS QU’EN FAIT IL INTERPRÉTAIT LES CHOIX DE MA PROPRE MAIN.

La consultation demande une certaine intimité de personne à personne, où chacun s’implique (on n’est pas loin du cabinet du psychanalyste, où l’on découvre, SI L’ON S’ENGAGE, toutes les forces créatrices de son inconscient). Il aime beaucoup le mot  » harmonisant  » qui l’a frappé dans un livre merveilleux à propos du docteur Bach, dont les remèdes sont des essences de fleurs et qui a constaté que la maladie était un état d’être négatif qui diffracte notre regard sur notre réalité.  » Si je peux aider les gens à retrouver la sensation d’harmonie en eux, j’en suis très content. » Vian disait : « Ce que je désire, ce n’est pas le bonheur de tous les hommes, mais celui de chaque homme en particulier. »

« Le remède est une projection de nous-mêmes ; il nous ressemble aussi. » Les gens viennent avec angoisses, désirs, questions. Il faut savoir discerner, ils s’y perdent comme dans les mots pour s’expliquer. Les signes apparaissent dans le jeu d’autant plus clairement que l’on se passe de détails explicatifs. Le jeu est différent pour chaque individu. Chacun est particulier, il faut savoir regarder, écouter… Travailler toujours sans en avoir l’air ; une connaissance en appelle une autre car, ici, l’observateur et l’observé se confondent. C’est comme un grand puzzle : on met une vie à en assembler les pièces. En parlant avec Daniel, je me sens transposée dans un autre temps, celui d’avant l’écriture, en pleine tradition orale – où le temps donne au mot sa richesse, son volume, et où doucement se tisse un savoir – j’imagine de nombreuses heures où les choses se transmettent, avec toute leur consistance, avec le meilleur d’elles-mêmes. Cet endroit est celui où l’on s’arrête, où l’on questionne dans le frôlement des cartes, dans le balancement du pendule. Je reviens à notre temps : nous parlons de tout et de rien, de politique, de photo, de petits détails de la vie quotidienne et, par maints détours, nous en revenons à la divination, au mystère des nombres, mais là, je m’en vais. Je m’arrache à la table car je sens que nous allons encore parler des heures de toutes ces intelligences qui nous entourent et qui font partie de nous-mêmes, mais la nuit est tombée, dommage, mais qu’importe, les choses reviennent toujours…

Joanna Pinxteren